AKAA 2017 : Focus on Congolese artist Freddy Tsimba from Angalia gallery

The Contemporary African Art Fair that was held in Paris from 10 to 12 November ended on a rather positive note. For this 2017 edition, AKAA recorded a stable attendance compared to last year (15 000 visitors) but has now a new audience of amateurs that have supplemented an existing audience of collectors.

Last week, all those wonderful people rushed to boothes so that to discover the artists’ work. It was hard not to be caught in the impressive artwork of Congolese artist Freddy Tsimba, suggested by Angalia gallery. The entirely recycled and welded-spooned sculpture represents a character, face to the wall, hands up and pants down. This is the kind of artwork I like, the one that both imposes and tells a story.

Entitled « Closed Center, open dreams », that sculpture followed a painful experience Freddy Tsimba had when he was in Belgium for a short stay. Actually, the misinterpretation of his visa by the authorities led the artist  to an administrative retention center until all suspicion was ruled out. « I spent ten days of difficult time because I didn’t expect that. I didn’t want that. I was cold, it was hard, all of that (…)  And from that experience arose this artwork. I said to myself – this center is closed but I still have my dreams open. Hence the artwork’s title ».

On the basis of his experience, Freddy Tsimba decides to create more pieces, in the same vein. His series, which is in working progress, aims at emphasizing the humiliations and violence people are facing daily in Congo or elsewhere and invites each one of us to open our eyes to the injustices endured throughout the world, whatever those who refuse to confront the uncomfortable truth that comes from that disturbing collection. « Sometimes when people come, they don’t have a look on it. They walk by without stopping. Ah ! It touches them ! They want to see pleasant things. I don’t want that. I am doing a work that tells things », he says.

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Freddy Tsimba                        Scissors woman n°33 – 2017

In the meantime, he hopes that his artworks will be exhibited at home, in Kinshasa and in any part of the world before they end at the Berlin wall, a symbolic and ideal place « to show that everybody must overcome all those injustices ».

AKAA 2017 : Clap sur l’artiste congolais Freddy Tsimba de la galerie Angalia

La Foire d’Art contemporain qui s’est tenue à Paris du 10 au 12 novembre, s’est clôturée sur une note plutôt positive. Pour cette édition 2017,  AKAA enregistre une fréquentation stable par rapport à l’an dernier (15 000 visiteurs) mais compte, désormais, un nouveau public d’amateurs en plus d’un public de collectionneurs déjà existants.

La semaine dernière, tout ce beau monde s’est rué dans les stands pour découvrir le travail des artistes. Difficile de rester indifférent devant l’oeuvre impressionnante du congolais Freddy Tsimba proposée par la galerie Angalia. Entièrement réalisée en cuillères recyclées et soudées, la sculpture  représente un personnage, face au mur, mains en l’air et culotte baissée. Une oeuvre comme j’aime, qui impose et interpelle à la fois.

Intitulée Centre fermé, rêves ouverts, cette sculpture fait suite à une expérience douloureuse vécue en Belgique par Freddy Tsimba. En effet, un visa mal interprété par les autorités  a conduit l’artiste en centre de rétention administrative, le temps de lever le doute sur ses papiers. « J’ai passé dix jours de dure épreuve parce que je ne m’attendais pas à ça. J’avais pas envie de ça. Il faisait froid, c’était dur, tout ça (…) Et de cette expérience est née cette oeuvre. Je me suis dit ce centre est fermé, mais moi mes rêves sont ouverts, d’où le titre de l’oeuvre ». 

Fort  de cette expérience, Freddy Tsimba décide de créer davantage de pièces dans le même esprit. Sa série, en cours de réalisation, vise à souligner les humiliations et les violences que les gens endurent au quotidien au Congo et autres et invite chacun à ouvrir les yeux sur les injustices subies à travers le monde, n’en déplaise à ceux qui refusent d’affronter certaines vérités émanant de cette collection pour le moins dérangeante.  « Les gens, des fois quand ils viennent, ils regardent pas. Ils passent vite. Ah, ça les touchent. Ils veulent voir des choses qui plaisent. Moi je ne veux pas ça. Moi je fais un travail qui parle ». 

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Freddy Tsimba                        Femme Ciseaux n°33 – 2017

En attendant, il espère que ses pièces seront exposées chez lui à Kinshasa et partout dans le monde avant de finir au mur de Berlin, lieu symbolique et idéal « pour montrer que l’homme doit se relever de toutes ces injustices ».

Clap sur « Félicité » : le coup de maître d’Alain Gomis

Depuis plusieurs semaines, une certaine effervescence règne autour de l’oeuvre cinématographique d’Alain Gomis. Félicité, est effectivement, un film qui ne laisse personne indifférent. Pour ce 4ème long-métrage, Alain Gomis s’est surpassé. Il s’est même envolé. La clé du succès : un rôle taillé sur mesure pour l’actrice et héroïne du film, Véro Tschanda Beya dont le charisme transperce littéralement l’écran. « Elle a fait un hold-up », nous révèle le réalisateur. La performance de l’actrice est certes remarquable, mais, c’est avant tout, Alain Gomis qui a fait le « hold-up » en amont.

Un scénario bien ficelé

C’est à partir de personnages et de choses inspirés du Sénégal, que le réalisateur commence son ébauche. « Il y avait pas encore l’histoire. Y’avait ce personnage de femme. J’avais cette histoire avec son fils et y’avait cette histoire sous-jacente de l’invisible ». Le projet prend vraiment forme le jour où il visionne une vidéo du Kasai Allstars. Porté par la musique de ce groupe congolais, Kinshasa s’impose comme une évidence dans son esprit. « Je voulais vraiment faire un truc sur l’urbanité africaine et là tout à coup, c’est la grosse ville, je ne la connais pas. Y’a tout ce truc qui, à la fois effraie et à la fois fait envie. Bon voilà, Kinshasa c’est mythique… ».

felicite_04_c_andolfiLe scénario est écrit en français puis traduit et adapté en lingala. Conscient des complexités liées à la  traduction, Alain Gomis et ses collaborateurs décident de composer avec. « Certaines choses », comme il le souligne, « sont intraduisibles dans une langue…Il faut accepter de perdre ». Il sait surtout que la compréhension d’une culture passe par la langue d’où le choix du lingala comme langue principale du film.

D’autre part, pour créer le personnage ambivalent de Félicité, il choisit d’opposer deux structures narratives différentes, une descendante et une autre ascendante, qui ne sont pas sans nous rappeler les travaux de Denise Paulme sur La Morphologie des contes africains. En effet, ces deux structures constituent ce que l’auteure considère comme une « forme en miroir, typique des contes initiatiques…où les acteurs principaux sont deux et le conte se joue en deux parties symétriques ». Dans ce cas précis, il existe bien deux personnages principaux : Félicité 1 qui relève du monde réel et Félicité 2 qui appartient au monde onirique. La première part d’une situation positive, subit une épreuve dont le résultat est négatif tandis que la deuxième part d’une situation négative, subit une épreuve dont le résultat est positif. En effet, Félicité 1 mène une vie normale en chantant le soir dans un bar. Son fils a un accident. Elle échoue dans sa quête d’argent pour sauver la jambe de son fils.  En revanche, Félicité 2 fait souvent le même rêve où elle erre dans la forêt. Un rêve cyclique dont elle n’arrive pas à se détacher. Elle finit par se laisser noyer dans une rivière puis remonte à la surface et accepte sa destinée. En mixant le monde du visible et de l’invisible et en intégrant des codes de lecture propres à l’Afrique, Alain Gomis donne une autre dimension à son travail.

Pour terminer, le scénario comporte peu de dialogues. Le réalisateur joue sur une alternance de silences et de musique pour transmettre les émotions. Cette manière d’opérer oblige les acteurs à travailler davantage leur langage corporel. Un exercice, qui de premier abord, peut paraître difficile pour des comédiens sans expérience.

Un jeu naturel

Quand Véro Tschanda Beya se présente pour la première fois au casting, Alain Gomis est décontenancé par son apparence qui contraste fortement avec sa personnalité. « Je me souviens qu’elle est arrivée avec une tenue voyante et très maquillée. J’ai d’abord, pensé à elle pour un petit rôle mais elle envoyait tellement que je lui ai demandé de revenir – sans ses artifices ». Tout au long du casting, l’actrice fait preuve d’un sens inné du jeu et impose son style à Alain Gomis, qui finit par capituler. « J’ai rarement eu en face de moi ce type de puissance ».

IMG_0078En dépit de son manque d’expérience, Alain Gomis lui fait confiance. Il lui laisse l’espace nécessaire pour s’exprimer librement. « Moi, je ne dis pas grand chose du personnage à un comédien, j’essaie de rester très concret sur la situation ». Le résultat ne se fait pas attendre. L’actrice trouve naturellement sa place dans un environnement qui lui est familier et en même temps, remet en question tous les à priori sur le manque de jeu des acteurs africains. En effet, la maîtrise parfaite de la langue, de son corps et de l’espace lui permet de comprendre le personnage de Félicité et donc d’intégrer aisément son histoire.

Cette lecture juste du personnage peut trouver une explication dans l’éducation traditionnelle africaine. Dans son ouvrage History of Education in Nigeria, Aliu Babatunde Fafunwa (1923-2010) souligne que l’éducation africaine vise, entre autres, « à développer les capacités physiques de l’enfant…L’adaptation de son organisme à l’environnement est donc important. En observant les adultes dans leurs activités, l’enfant parvient très vite à les imiter…L’espace lui permet de sauter, grimper ou encore danser ». Ainsi, grâce à un sens inouï de l’observation, l’enfant est capable de reproduire spontanément les gestes de la vie quotidienne. La transmission du savoir s’opère naturellement sans que l’adulte n’intervienne parce que l’enfant sait ce qu’il à faire. Alain Gomis a procédé, ici, de la même façon. Il a planté le décors et a laissé l’actrice mener la danse à sa guise.

Tourner en Afrique, c’est aussi accepter une part d’improvisation. Pour les scènes de bar, le réalisateur et son équipe se sont invités dans un lieu et ont laissé les acteurs s’illustrer au milieu de la population locale. Cet exploit technique, fruit d’un beau collectif, demande beaucoup d’énergie et le résultat est magnifique : les acteurs sont en symbiose avec la population. « Si la régie et la production exécutive sont bien connectés, savent se connecter dans les différents endroits où on espère tourner, s’ils savent discuter, intégrer la population au film, on peut filmer partout…Tu tournes avec la ville, c’est elle qui fait le film ».

En optant pour un langage cinématographique cohérent et propre à l’Afrique, Alain Gomis prouve qu’il existe bien un cinéma africain. La  reconnaissance de « Félicité » à la Berlinale et au Fespaco permet à ce cinéma, longtemps ignoré, de s’ouvrir vers l’extérieur. Il faut maintenant espérer que cette reconnaissance incitera davantage les pays africains à investir dans la construction d’écoles et de salles de cinéma. L’avenir du cinéma africain en dépend.

Bibliographie

  • Paulme Denise. Morphologie du conte africain.. In: Cahiers d’études africaines, vol. 12, n°45, 1972. pp. 131-163.
  • Fafunwa, A. Babs, History of Education in Nigeria (London: G. Allen and Unwin, 1974), pp. 13-48

« Global Style Battles » : le photographe italien, Daniele Tamagni, pose un autre regard sur la mode

Cela fait plusieurs années que Daniele Tamagni sillonne les routes à la recherche de tendances dans des contextes socio-culturels différents. Récemment, le photographe italien a mis le cap sur les continents asiatique, latino-américain et africain. Si la langue, le sexe ou les origines séparent les sujets qu’il a immortalisé dans son dernier livre, l’ex-historien en art  a trouvé ce qui les relie : une tendance et une culture urbaine qui leur est propre, un style authentique devenu aujourd’hui une source d’inspiration dans le milieu de la mode. D’ailleurs, il en a fait le fil conducteur de son ouvrage photographique, « Global Style Battles » (Editions La Découverte) dont le lancement a eu lieu mercredi 3 février 2016 à Paris, lors d’un évènement organisé par African Fashion Gate.

Dans « Global Style Battles »,  vous invitez le lecteur à poser un autre regard sur la mode. Une mode sans frontières qui vient tout droit de la rue. Comment vous est venu l’idée de rendre visible l’invisible ?

Ça a toujours été ma passion, mon intérêt principal. Depuis mon travail sur les sapeurs en 2008, j’ai continué à rechercher des tendances dans des contextes sociaux, historiques, politiques…Découvrir des nouveaux styles et voir comment les jeunes de la nouvelle génération s’expriment en terme de créativité. Et surtout, valoriser cette créativité, parce que je pense que la mode, la vrai mode naît dans ces endroits. Après oui, il y a les grandes capitales de la mode, les passerelles. Mais l’inspiration que cette mode suscite…surtout en ce moment, est vraiment unique. Paul Smith, à mon avis, est un bon exemple. Il s’est inspiré des sapeurs pour sa collection (…) Le fil rouge de ce livre, c’était de créer un travail culturel…La mode n’est pas quelque chose de superficiel. Bien au contraire, elle trouve ses racines dans l’histoire, la sociologie, etc… et c’est ça qui m’a vraiment inspiré.

Pourquoi avoir porté principalement votre choix sur l’Amérique Latine et l’Afrique dans la création de vos visuels ?

Il y a aussi un chapitre que j’ai consacré à l’Asie. En fait, je suis un peu « africanisé ». Je collabore avec un magazine qui s’appelle Africa et qui traite de la culture africaine. L’approche est différente de ce que nous sommes habitués à voir dans les journaux, à savoir les guerres, les images un peu édulcorées, stéréotypées, exotiques…Notre travail consiste à rechercher des réalités de la vie quotidienne…La mode est donc un prétexte pour raconter ça. C’est une métaphore de cela. La mode exprime l’identité des gens…Il est vrai que l’intérêt principal, c’est l’Afrique. Mais je ne voulais pas faire seulement un livre sur l’Afrique pour ne pas trop marginaliser le continent. Je voulais aussi élargir mes perspectives et j’ai trouvé d’autres sujets intéressants. Je suis allé en Bolivie pour un travail sur un autre livre et le hasard m’a amené à m’intéresser aux Cholitas, à la tradition et à la culture indigène…A Cuba, par exemple, pays sujet aux changements, ce sont les racines africaines et latino-américaines qui m’ont attiré. En fait, ce ne sont pas les pays qui sont importants. Sinon j’aurais continuer avec le Brésil ou autres. Le fait est que dans tous ces choix, ces différents modes de vie, je me suis retrouvé. Je voulais montrer des données inaperçues. Mon livre est un point de départ pour un travail, un projet et montre les similitudes qui peuvent exister dans d’autres parties du monde. Ce qui est intéressant c’est qu’il n’y a pas l’Europe ou les États-Unis. Mon but n’était pas de rechercher la mode dans les pays développés mais plutôt rechercher des tendances dans des contextes urbains en Afrique, en Amérique latine et au Sud-est asiatique…avec oui une prédilection pour le continent africain.

Votre livre sonne comme un contre-pied aux industriels de la mode. Avez-vous voulu leur faire passer un message ?

Oui, oui, il y a beaucoup de messages et ce sont de bons messages. Parce que vraiment, ces jeunes, je les trouve révolutionnaires. Ils ré-interprètent les codes de la mode, de la street fashion avec un intérêt tourné vers leurs cultures et une inspiration qui vient de l’occident. Les sapeurs, par exemple, leurs vêtements sont des tenues de créateurs occidentaux qu’ils ré-interprètent à leur façon, avec du style, de la couleur. C’est comme un défi, une révolte, quelque chose de new, de différent. C’est la même chose avec les heavy metal du Botswana. C’est une musique, un style. Ce que j’aime, c’est cette relation musique/mode qui vient de l’occident associé à leurs propres accessoires. Cette créativité est d’autant plus intéressante quand on voit que les gens qui écoutent ce genre de musique ne s’habillent pas comme ça…Ils redonnent vie à une mode, un style qui a perdu toute énergie ou vitalité en Italie ou en France.

En tant que photographe, qu’est-il primordial pour vous de montrer dans vos œuvres photographiques ?

Pour moi, c’est raconter les gens. Parce que mon travail est surtout un travail  d’analyse. La mode est un prétexte pour raconter ce qu’il y a derrière l’apparence des gens. En découvrant la personnalité de ces gens, on peut mieux les raconter. Mais on  raconte aussi des styles et en faisant connaître ces styles, on raconte les changements observées dans des contextes. Mes photos ne sont pas axées seulement sur les individus. Ils tiennent compte aussi des contextes. Ce sont des photos « ambiancées », souvent spontanées…En tant que photographe, c’est vraiment la spontanéité qui m’intéresse.

Avez-vous une anecdote qui vous a particulièrement marqué et que vous souhaitez partager avec Afrique sur scène ?

A Amsterdam en 2010, j’ai participé à une exposition organisée par la Fondation Prince Claus. C’était la première fois où j’exposais les sapeurs et on a invité Willy, le jeune homme qui a fait la couverture de mon livre Gentlemen of Bacongo. Le jour du vernissage, il a disparu. Il ne voulait pas rentrer chez lui. Et pourtant, cette image iconique du livre a inspiré  la mode de manière positive…Tout ça pour vous dire que le rêve des sapeurs c’est de venir en Europe pour s’affirmer et échapper à une vie difficile quitte à rentrer dans la clandestinité. Il a préféré rester en Europe plutôt que de connaître la célébrité. Mais après tout, rentrer au pays et retrouver les difficultés…Il ne faut pas oublier que les sapeurs sont des gens qui vivent dans la débrouille mais qui dépensent pour la passion de leurs habits. Le monde des sapeurs c’est un monde de rêveurs. S’habiller comme ils le font c’est une manière de rêver. On retrouve ici la relation France/Congo ou Afrique/Occident. C’est une anecdote intéressante.

Cette photo est notre coup de cœur. Pouvez vous nous en dire plus à ce sujet ?

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Ce sont deux étudiants en mode. Ils aiment le style sartorial. Donc ils se définissent comme « sartoristic », une combinaison du terme « sartorial » et « artistique ». En fait, ils s’habillent avec les vêtement de leur père. Ils viennent d’Alexandra, un quartier des townships de Johannesbourg. Ils ont posé devant leur maison. Alors que la plupart des gens portent des vêtement colorés, eux ont fait le choix de porter des vêtements sombres. Ils se sont inspirés des grands leaders africains comme Lumumba. Ils ont un style un peu vintage des années 60. Ce sont des bloggers connus dans le milieu de la mode et sont très demandés. Ils amènent de la nouveauté. Ils fréquentent les Fashion Week et ont comme designer préféré, l’américain Tom Brown. Ce sont des jeunes qui, je pense ont un brillant avenir en tant que journaliste de mode ou encore chroniqueur de mode à Johannesbourg, une des villes les plus émergentes au niveau de la mode tout comme Dakar, je crois.

Découvrez les travaux photographiques de Daniele Tamagni sur son site internet : DANIELE TAMAGNI

Daniele Tamagni has been travelling around the world for years searching  trends in various socio-cultural contexts. Recently, the Italian photographer visited the Asian, Latin American and African continents. If language, gender, origins separate the individuals he captured on his latest book, the former art historian has found something that binds them together : their own urban trends and culture, their authentic style. Today, those are a source of inspiration for the world of fashion and Daniele Tamagni used them as a thread  throughout his photographic book, « Global Style Battles » (Editions La Découverte), whose launch took place in Paris on Wednesday 3rd February 2015, during the African Fashion Gate‘s event.

In « Global Style Battles », you invite the reader to take another look at fashion. Fashion without borders, straight from the street. How did the idea of having people seen the unseen come out to you ?

It has always been my passion and my main interest. Since I worked on the Sapeurs in 2008, I keep on searching changes on social, historical and political contexts…Discovering new styles and see how young people can express themselves in terms of creativity. Over all, increasing the value of that creativity, because fashion, true fashion, I think,  is originated from those places. Obviously, we can talk  about fashion capital cities,  bridges. But the inspiration that fashion raises…especially at this moment is truly unique. In my opinion, Paul Smith is a good example. He got his inspiration from the Sapeurs for his collection (…) The connecting thread throughout this book was to create a cultural work…Fashion is not something superficial. Quite on the contrary, it has its roots in history, sociology, etc. and that is what most inspired me.

Why did you mainly choose to focus on Latin America and Africa for your visuals ?

There is also a chapter dedicated to Asia. In fact, I am a little « africanised ». I am working in collaboration with a magazine entitled Africa, which deals with the African culture. The approach differs from what we are used to see in newspapers, such as wars, sweetened, stereotyped or exotic images… Our work consists in showing the realities of everyday life…Fashion is, thus, an excuse for telling stories with regards to that. It is a metaphor of that. Fashion expresses people’s identity…It is true that the main interest is Africa. But I did not want to make a book that only focuses on Africa so that to avoid having the continent marginalised. I wanted to get a global outlook and I found other interesting individuals. When I went to Bolivia for the needs of another book I was working on,  I discovered the Cholitas, the tradition and the indigenous culture by coincidence…In Cuba, for example, a country subject to changes, African and Latin American roots drew all my attention. In fact, countries are not important, in my opinion. Otherwise I would explore Brazil and many other countries. The thing is that I found myself in all those choices, those different lifestyles. I wanted to show the unseen. My book is a starting point for a work, a project and emphasizes on similarities that one can find in any other part of the world. What is interesting is that Europe and the United States are not part of the project. My goal was not searching fashion in developed countries but searching changes in African, Latin American and South Asian urban contexts…with obviously a predilection for the African continent.

Your book sounds like the exact opposite of the fashion companies. Have you tried to send them a message ?

Yes. There are many messages and they are good ones. I think those young people are revolutionary. They reinterpret fashion codes, street fashion with an interest focused on their own culture and an inspiration that comes for the western countries. The Sapeurs, for example, reinterpret western designers’ clothes with their own style and colours. It is like a challenge, a kind of rebellion, something new, different. It is the same thing with the heavy metal from Botswana. It is a music, a style. I love this connection of music/fashion that comes from the western countries associated with their own accesories. This creativity is particularly interesting, over all when one knows that people who are listening to that kind of music are not dressed like that…They revitalize a kind of fashion or style that has lost all its energy in Italy or in France.

As a photographer, what is essential to convey through your visuals ?

In my opinion, telling people’s story is important. My work is over all a work of analysis. Fashion is an excuse for explaining what is behind people’s appearance. If you understand people’s personality then you are able to tell their stories. But I am also talking about  styles and when you have those styles known you are able to talk about the changes you notice in some contexts. My visuals are not only focused on individuals. They take contexts into account. They are often spontaneous photos with an atmosphere …. As a photographer, spontaneity is what I am constantly looking for.

Do you have a little anecdote that has profound and lasting effect on you and you wish to share with Afrique sur scène ?

In 2010, I took part of an exhibition organised by Prince Claus Fund in Amsterdam. I introduced there the Sapeurs for the first time and Willy, the young man featured on the front cover of my book « Gentlemen of Bacongo » was invited. He disappeared on the day of the opening. He did not want to go back to his country. However, that iconic image of the book has positively inspired the fashion world…All this to say that the Sapeurs’ dream is to come to Europe to gain self-affirmation and to escape from a difficult life event if that means to become a clandestine. He made the choice to stay in Europe instead of being famous. But upon reflection, going back home and facing  difficulties…We must not forget that Sapeurs are people who are dealing with problems but spend a lot of money for their passion for clothes. Sapeurs’ world is a dream one. Dressing that way makes them dream . We thus come to the notion France/Congo or Africa/Western countries.  It is an interesting anecdote.

Your picture below is our crush. Could you tell us more about it ?

Those two persons are studying Fashion. They like the sartorial style. They call themselves « sartorialistic », a combination of « sartorial » and « artistic » terms. In fact they are wearing their father’s clothes. They come from Alexandra which is a neighbourhood located in  Johannesburg’s township. The picture was taken in front of their house. While most people wear coloured clothes they have made the choice to wear dark clothes. They got their inspiration from African great leaders such as Lumumba. They have got a 60’s vintage style. They are famous bloggers from the world fashion and they are much in demand because they bring novelty. They often go to Fashion week and their favourite desiger is the American Tom Brown. I think those two young persons have a strong and bright future as a fashion journalist or fashion columnist in Johannesburg, one of the most emerging city in terms of fashion as well as Dakar. 

 Discover Daniele Tamagni’s artwork on his website : DANIELE TAMAGNI

 

Petit Piment, le dernier roman d’Alain Mabanckou

A l’occasion de la sortie de son dernier roman, Petit Piment,  Alain Mabanckou sera de passage à Paris, à la Librairie Galerie Congo, ce mardi 29 septembre 2015 à 19h. Invité par la journaliste Hortense Assanga, dans le cadre de son émission culturelle « Le Mag » diffusé sur Africa 24, l’auteur profitera de ce moment pour échanger avec ses lecteurs et se prêter à une séance de dédicaces.

Bio de l’auteur
Né en 1966 au Congo, Alain Mabanckou est l’auteur de plusieurs romans, dont Mémoires de porc-épic (Seuil, 2006) pour lequel il a reçu le prix Renaudot. Il partage sa vie entre les États-Unis (où il enseigne la littérature francophone) et la France.
  • Petit Piment (sélection du Prix Goncourt 2015) raconté par l’auteur :

Following the launch of his latest book, « Petit Piment », Alain Mabanckou will be in Paris, at  Librairie Galerie Congo, this Tuesday 29th September 2015 at 7:00 PM. Invited by the journalist Hortense Assanga for her TV cultural show, « Le Mag », broadcasted on Africa 24, the author will profit on this opportunity to share information with his readers and hold a signing session.

Bio
Born in Congo in 1966, Alain Mabanckou is the author of several novels among of which « Mémoires de porc-épic » (Seuil, 2006) for which he receives the Renaudot Prize. He spends his life between the United States (he teaches French-language literature there) and France.

L’homme qui répare les femmes : la colère d’Hippocrate – Film documentaire de Thierry Michel –

Cela fait des années qu’il attire la presse du monde entier dans son Hôpital Panzi au Sud-Kivu (Congo). Denis Mukwege fait beaucoup parler de lui parce qu’il est un héro des temps modernes, bien malgré lui.

Sa particularité : Il consacre son métier de gynécologue à réparer les organes génitaux de toutes ces femmes victimes de viol, cette malheureuse et classique arme de guerre.

« L’homme qui répare les femmes », comme on l’a si justement rebaptisé a reçu tous les honneurs de la légion d’honneur au Prix Sakharov. Le Nobel n’était pas si loin…

Thierry Michel, le réalisateur belge a fait plus que lui tendre un micro, il a consacré un documentaire à cette incroyable personnalité.
Et comme une image vaut 1000 mots, j’ai lâché mon ordinateur pour assister à l’avant première dans le cadre du Festival International de Films de la Diaspora à Paris, vendredi dernier.

Inutile de vous dire que l’émotion était palpable dans les rangs tant les témoignages des victimes sont déchirants. Les larmes d’impuissance et de rage de la majeure partie de l’assistance ont cédé dès les premières scènes et plus encore à l’arrivée de ce bébé à l’hôpital dans un triste état. Insoutenable…

Et, face au silence des autorités congolaises et de l’opinion internationale, contraste le gynécologue Denis Mukwege. Un sursaut d’humanité dans l’horreur, l’indicible…Un homme de la trempe d’un Mandela. Las de réparer « l’irréparable », il dénonce ces actes ignobles aux Nations Unies et aux yeux du monde. Une vraie leçon de force et de courage quand on sait que derrière cette guerre qui n’en finit plus au Kivu, il y a des intérêts économiques dont on n’ignore plus l’existence.

Plusieurs festivals internationaux ont salué le travail de Thierry Michel, décernant prix et éloges. Mais pour ajouter la bêtise à l’horreur, le gouvernement congolais a décidé, il y a quelques jours, d’interdire la diffusion du film dans le pays, malgré son évident succès d’estime.
Le réalisateur, encore sous le choc de cette annonce regrette terriblement que le peuple congolais et ceux qui ont participé au film ne puissent le voir.  Docteur Mukwege, indigné, qualifie cette décision comme « une preuve de dégradation des Droits Humains en République Démocratique du Congo ».
Et maintenant, qu’est ce qu’on fait ?
On en parle encore et toujours ! Le documentaire sera projeté le 1er octobre au centre culturel Wallonie-Bruxelles à Paris, en présence du docteur Mukwege. Sa sortie est prévue au printemps 2016, je ne manquerai pas de vous donner la moindre info concernant cet édifiant document.

Over the last several years, Doctor Mukwege has been drawing the attention of the international press in his South-Kivu based Panzi Hospital (Congo). The man has created a stir because he is a modern-day hero in spite of himself.

His particular feature : as a gynaecologist, he spends most of his time mending genitals of all those women, victims of rape, that unfortunate and classic weapon of war.

« The man who mends women » as he is rightly nicknamed was honoured by the Sakharov Prize in 2014. The Nobel Prize was not that far.

The Belgian Director, Thierry Michel, has given him more than a space to express himself. He has dedicated a full documentary to that incredible personality. And as an image worth 1000 words, I put aside my computer and attended the preview at the African Diaspora International Film Festival held in Paris last friday.

Needless to say that the emotion ran high in the movie Theater as statements from the victims are so heart-wrenching. The tears of hopelessness and rage from most of the audience shed at the first scenes and overall when the  baby arrives in the hospital in a pitiful state. Unbearable…

Given the lack of concern from the Congolese authorities and the international opinion, Doctor Mukwege is acting as a burst of humanity into the horror, the unspeakable…A man of Nelson Mandela’s stature. Tired of repairing « the irreparable », he reveals those despicable and cowardly acts in a speech at the United Nations and to the whole world. A real lesson of strength and courage when one knows that behind that endless war in Kivu there are economic interests whose existence is no longer ignored.

Several international festivals awarded Thierry Michel’s work with prizes and honours. But to add stupidity to horror the Congolese governement  decided to ban the film in the country a couple of days ago, despite its obvious critical success. Following the shock of this terrible news, the Director regrets that the Congolese people and those who played in the movie included are unable to see it. Doctor Mukwege, indignated, considers that decision as « a proof of degradation of Human Rights in the Democratic Republic of Congo ».

And now what do we do ?

We spread the word ! The documentary will be screened 1st October at the Wallonie-Bruxelles cultural centre in Paris, in the presence of Doctor Mukwege and released in Spring 2016. I will keep you updated about it.

Festival International de Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) – 5ème édition

Le Festival International de Films de la Diaspora (FIFDA), qui fête sa 5ème édition, a ouvert ses portes ce vendredi. Pendant 3 jours (du 4 au 6 septembre 2015), il mettra à l’honneur les réalisateurs d’Afrique et de sa diaspora avec une programmation de films inédits dont certains ont reçu le prix du FESPACO  2015.

  • VENDREDI 4 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma Etoile Lilas – 20h Film d’ouverture et avant-première française

L’homme qui répare les femmes : la colère d’Hyppocrate – inédit en France – Documentaire, 112 minutes, Belgique/Congo, français – réalisé par Thierry Michel – Projection suivi d’un débat avec le réalisateur

  • SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef –13h30

Asni – inédit en France – Documentaire, 80 minutes, Ethiopie, Ahmaric, VOSF – réalisé par Rachel Samuel

  • SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 15h15 – Programme afro-américain

Keep pushing – inédit en France – Court-métrage, 14 minutes, Etats-Unis, anglais, VOSF – Réalisé par Timour Gregory – Projection suivi d’un débat avec le réalisateur

Raltat – Long-métrage, 84 minutes, Maroc/Etats-Unis, Drame, anglais, VOSF – Réalisé par Al Robbins

  • SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 17h30Programme de Court-métrages

Toute cette oseilleFiction, Comédie, 10 minutes, 2015 , France – Projection suivi d’un débat avec le réalisateur

C’est pas donné ! – Fiction, Comédie, 12 minutes, 2015 , France  – Projection suivi d’un débat avec le réalisateur

Maman(s) – Maïmouna Doucouré, fiction, 21 minutes, 2015, France – Projection suivi d’un débat avec le réalisatrice

Terre Mère – inédit en France – Aliou Sow, fiction, 32 minutes, 2015, France – Projection suivi d’un débat avec le réalisateur

  • SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 19h40

L’oeil du cyclone – Etalon d’or de Yennega, Fespaco 2015 – inédit en France – Long-métrage, 1h40 minutes, Burkina Faso/France, français – réalisé par Sékou Traoré en 2015 – Projection suivi d’un débat avec le producteur

  • SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 21H50 

 One Love – Long-métrage, 1h30 minutes, Jamaïque, VFD – réalisé par Rick Elgood et Don Letts en 2003

  • DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 13h30

White lies – inédit à Paris – Long-métrage, Drame,  96 minutes, Nouvelle-Zélande, Anglais et Maori, VOSF – réalisé par Dana Rotberg en 2013

  • DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 15h30

La négation du Brésil – inédit en France – Documentaire, 92 minutes, Brésil, portugais, VOSF – réalisé par Joel Zito Araujo en 2000 – Projection suivi d’un débat avec le réalisateur

  • DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 17h45

Raça / Race – inédit en France – Documentaire, 104 minutes, Brésil, portugais, VOSF – réalisé par Joel Zito Araujo et Megan Mylan en 2012 – Projection suivi d’un débat avec le réalisateur

  • DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 2015 – Cinéma La clef – 20h00  Film de clôture

Morbayassa, le serment de Koumba – Prix Paul Robeson, Fespaco 2015 – inédit en France – Long-métrage, Drame psychologique, Guinée, 2h00, français – réalisé par Cheick Fantamady Camara en 2015

DU 4 AU 6 SEPTEMBRE 2015

 

The African Diaspora International Film Festival has opened its doors in Paris this Friday for a 3 day film projection. The 5th edition event puts the spotlight on African directors and its disapora offering a quality programming of groundbreaking films among which, some received the Fespaco award.

  • VENDREDI 4th SEPTEMBER 2015 – Cinéma Etoile Lilas – 8 PM Opening Film and French preview

The man who mends women : the wrath of Hippocrates – unseen in France – Documentary, 112 minutes, Belgium/Congo, French – directed by Thierry MichelProjection followed by a discussion with the Director

  • SATURDAY 5TH SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 1:30 PM

Asni – unseen in France – Documentary, 80 minutes, Ethiopia, Ahmaric, VOST FR – directed by Rachel Samuel

  • SATURDAY 5TH SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 3:15 PM – Afro-american programming

Keep pushing – Short movie, 14 minutes, USA, English, VOST FR – directed by Timour Gregory – unseen in France – Projection followed by a discussion with the Director

Raltat  – Long movie, 84 minutes, Morocco/USA, Drama, English, VOST FR – Directed by Al Robbins

  • SATURDAY 5TH SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 5:30 PMShort movie programmings

Toute cette oseille – Fiction, Comedy, 10 minutes, 2015 , France – Projection followed by a discussion with the Director

C’est pas donné ! –  Fiction, Comedy, 12 minutes, 2015 , France – Projection followed by a discussion with the Director

Maman(s) – Maïmouna Doucouré, fiction, 21 minutes, 2015, France – Projection followed by a discussion with the Director

Terre Mère – unseen in France – Aliou Sow, fiction, 32 minutes, 2015, France – Projection followed by a discussion with the Director

  • SATURDAY 5TH SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 7:40 PM

L’oeil du cyclone – Etalon d’or de Yennega, Fespaco 2015 – unseen in France – Long movie, 1h40 minutes, Burkina Faso/France, French – directed by Sékou Traoré en 2015 – Projection followed by a discussion with the Producer

  • SATURDAY 5TH SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 9:50 PM

One Love – Long movie, 1h30 minutes, Jamaica, VFD – directed by Rick Elgood et Don Letts in 2003

  • SUNDAY 6th SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 1:30 PM

White lies – inédit à Paris – Long movie, Drame,  96 minutes, New Zealand, English and Maori, VOST FR – directed by Dana Rotberg in 2013

  • SUNDAY 6th SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 3:30 PM

La négation du Brésil – unseen in France – Documentary, 92 minutes, Brazil, Portuguese, VOST FR – directed by Joel Zito Araujo en 2000 – Projection followed by a discussion with the Director

  • SUNDAY 6th SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 5:45 PM

Raça / Race – unseen in France – Documentary, 104 minutes, Brazil, Portuguese, VOST FR – directed by Joel Zito Araujo and Megan Mylan in 2012 – Projection followed by a discussion with the Director

  • SUNDAY 6th SEPTEMBER 2015 – La Clef Cinema – 8 PM  Closing Film

Morbayassa, le serment de Koumba – 2015 Paul Robeson, Fespaco awards – unseen in France – Long movie, Psychological Drama, Guinea, 2h, French – directed by Cheick Fantamady Camara in 2015 – Projection followed by a discussion with the Director.

FROM 4TH TO 6TH SEPTEMBER 2015