FINDING FELA – Alex Gibney’s documentary

FINDING FELA – LE DOCUMENTAIRE D’ALEX GIBNEY – VERSION FR

Finding Fela , dont l’avant-première a été diffusée pour la première fois en France au  FNCD (Festival des Nouveaux Cinémas Documentaires) sort en DVD et VOD le 5 Juillet 2016.

Réalisé par Alex Gibney, le documentaire retrace la vie de Fela Anikulapo-Kuti, génie de l’afrobeat mais aussi activiste ardent, qui n’a pas hésité à réquisitionner la scène pour dénoncer les injustices sociales ainsi que la corruption du gouvernement nigérian dans les années post-coloniales.

Ses discours et textes engagés, associés à une musique libre et spontanée forment un cocktail explosif et indigeste pour les autorités nigérianes qui tentent de le museler à plusieurs reprises, en vain. Tantôt jeté en prison ou encore battu par les militaires, sa détermination, chaque fois plus grande, fait de lui le porte-parole incontestable de tout un peuple.

Une comédie musicale lui a rendu hommage à Broadway et le spectacle connait un succès remarquable.

Finding Fela, un documentaire riche et percutant à ne pas manquer. Voici un extrait…


FINDING FELA – ALEX GIBNEY’S DOCUMENTARY – ENGLISH VERSION

« Finding Fela » , which was premiered at the FNCD (Festival of New Documentary Filmmaking) will be released in DVD and VOD  5th July 2016.

Directed by Alex Gibney, the documentary relates the life of Fela Anikulapo-Kuti, an afro-beat genius and also a prominent activist who did not hesitate to take the stage and denounce social injustices as well as the Nigerian government corruption in the years following independence.

His engaged speeches and words, associated to a free and spontaneous music make an explosive and indigestible cocktail for the Nigerian authorities which try to muzzle him many times, in vain. Sometimes, thrown in jail or beaten by the army, his determination that grew each time in strength made him a strong voice for people.

A musical has payed tribute to the emblematic figure and the show has a successful run on Broadway.

« Finding Fela », a rich and powerful documentary not to miss. See trailer above…

 

« Ce qu’il reste de la folie » — un film de Joris Lachaise

Le documentaire de Joris Lachaise, Ce qu’il reste de la folie, sort ce mercredi 22 juin au cinéma à Paris. Le réalisateur, accompagné de la romancière et cinéaste sénégalaise Khady Sylla, tente de comprendre cette folie qui affecte les malades de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, situé dans la banlieue de Dakar.

Les témoignages des pensionnaires de l’hôpital, tantôt ponctués par des sursauts de lucidité, nous amène à réfléchir sur les différentes voies de guérison possibles.

Médecine traditionnelle ou médecine moderne ?

La réponse en image…

Joris Lachaise’s documentary, « Ce qu’il reste de la folie » will be in theater this wedneday 22 June 2016 in Paris. The Director, accompanied by writer and filmmaker Khady Sylla tries to understand the insanity that affects the patients of Thiaroye’s mental hospital located in the suburbs of Dakar.

Residents’ testimonies, sometimes punctuated by rises of lucidity, prompt us to reflect on the different possible paths of healing.

Traditional medecine or modern one ?

The answer in the trailer…

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Little Go Girls – Clap sur la réalisatrice Eliane De Latour

Photo « Blancho » copyright Eliane De Latour

Eliane De Latour  aime parler de « Go » et elle en a fait son sujet de prédilection. La réalisatrice de Bronx-Barbès revient avec un documentaire saisissant sur la prostitution des femmes à Abidjan. Dans « Little Go Girls« , elle suit leur quotidien et tente d’apporter un peu de lumière et d’humanité dans la vie de ces êtres que la société ivoirienne considère comme des déchets sociaux. Ce qui l’intéresse, « c’est comment des personnes qui sont reléguées socialement, arrivent encore à se construire comme sujets par ses rêves, par ses incertitudes, par ses doutes, par sa capacité d’innovation et d’intervention avec et contre une société qui les exclue ». Nous avons voulu en savoir plus sur ce documentaire et nous sommes allés à la rencontre de la réalisatrice.

Comment vous est venu l’idée de faire un documentaire sur la prostitution des femmes à Abidjan ?

L’idée du documentaire n’est pas venu tout de suite. J’ai d’abord essayé de prendre une place dans les ghettos où ces filles se vendent. Comme tout anthropologue, on cherche à avoir une place qui soit justifié, où l’on apporte quand même quelque chose. On n’est pas simplement là pour prendre. Très bizarrement, c’est la photo qui m’a donné cette place. Je suis devenue la photographe du ghetto. Je photographiais absolument tout le monde et je donnais les portraits à chaque fois que je revenais. Ça m’a permis de tenir deux ans comme ça, dans les ghettos avec ce système d’échange. A l’époque, je pensais à pas grand chose…en dehors de faire mon métier d’ethnologue, faire des entretiens quand je pouvais et arriver à travailler sur cette économie de la prostitution de ghetto. C’est une économie particulière…Après, j’ai proposé aux filles, à la fin de ces deux années de faire une exposition (…) Elles ne savaient pas très bien ce que c’était. Et je leur ai expliqué (…) Je voulais absolument avoir leur accord. Parce que j’aurais très bien pu partir,  au bout de ces deux années, avec tous mes clichés et faire une exposition dans leur dos. Elles en auraient rien su. Je ne voulais pas. Je voulais absolument être légitime et avoir leur autorisation. Donc, j’ai fait passé un papier où j’avais écrit notre petit accord (…) Sur la totalité des filles que j’ai vu, 53 m’ont donné leur accord. Les autres m’ont dit non. Je leur ai dit qu’elles étaient libres de dire non. Sur ces 53 filles, j’en ai sélectionné 35 pour l’expo, uniquement pour des choix photographiques. Quand je suis revenue après la guerre, j’en ai retrouvé 22. J’ai mis 6 mois avant de monter le projet de la « Casa des Go ». Sur les 22, j’en ai perdu 12 et à la fin du projet il y en a 4 qui sont restées et qui sont encore là avec moi.

Vous filmez ces filles de l’intérieur avec simplicité et justesse. Est-ce l’œil de l’anthropologue qui nous guide tout au long de ce documentaire ?

Oui, sûrement…mais pas seulement. Enfin, je ne sais pas ce que c’est que l’œil de l’anthropologue. Ça voudrait dire, comme ça, qu’il y a un œil scientifique et un œil humain. Je vais vous dire comment je construis mon regard. Je pense qu’il y a les anthropologues qui ont pour finalité une thèse, un livre, un sujet conceptuel et qui vont regarder d’une certaine manière. Moi qui ai, en grande partie, pour finalité l’image et le son, je vais regarder d’une autre manière que ces anthropologues là. Parce que quand on fait du cinéma ou de la photo, l’image se nourrit d’un silence, d’un battement de cils, d’une hésitation. Et ça, celui qui va faire un sujet sur la parenté ne  va pas le voir.

Donc vous avez l’œil de l’anthropologue, plus celui du cinéaste et du photographe…

…et de l’humain (rires)

Comment avez-vous réussi à établir ce lien de confiance avec ces femmes, au point qu’elles aient accepté de se dénuder une seconde fois devant votre caméra ?

Elles m’ont vu trainer mes guêtres dans le ghetto pendant deux ans. Et puis, je reviens trois ans après la guerre. Elles étaient sidérées. Elles m’ont dit : « mais nous on t’avait oublié ». Toutes m’ont dit ça. Elles ne pensaient même plus à ces photos (…) Elles ont été touchées que je revienne avec l’argent des photos. Il y en a une qui m’a dit  : « mais pourquoi t’as pas bouffé l’argent ? ». Je leur ai répondu : « On a fait un travail à deux. Elles appartiennent à vous et à moi, donc voilà c’est normal ». Ça a fait comme un déclic qui a changé nos relations parce que j’avais tenu ma promesse. Et à ce moment là, elles se sont lâchées. Elles m’ont abandonné leur intimité et puis nous sommes entrées dans une relation de familiarité très grande, plus intime, tout le temps, même en dehors de la caméra. Elles savaient que la caméra était là, mais c’était moi finalement. C’était pas la caméra qui sortait »out of the blue » mais c’était moi. Et elles n’avaient pas envie, face à moi (puisqu’elles savaient que je savais tout) de faire des démonstrations ou de faire du show-off ou au contraire d’être timide, d’être en retrait. Elles étaient comme elles étaient. Quand elles ont vu le film en janvier, elles m’ont dit pendant la projection : « oh mais tu nous a prises comme on est, naturelles. On est comme ça. On est naturelles ». Elles étaient frappées que j’ai pu saisir ça.

Au cours de cette projection, ont-elles pris conscience de leur situation ?

Le film leur a fait très plaisir. Moi je pensais qu’elles se trouvaient belles. Mais c’est pas du tout ça qui les a intéressé. Au début pour les photos, c’était leur beauté qui faisait l’échange puisque je ramenais la beauté à l’endroit où il y en avait pas. Je me disais que le film allait faire la même chose. Mais non. Pas du tout. C’est pas ça du tout qui a joué. C’est, plutôt,  la mise en relation des photos des débuts dans le ghetto. Quand je leur donnais leurs portraits, à l’époque du ghetto, c’était des portraits décontextualisés. Elles ne recevaient juste qu’une photo d’elles contre un plastique noire…Et là,tout à coup, ces portraits étaient ramenés à un contexte qu’elles ont revu, retrouvé…qu’elle n’avaient jamais vu. Elles n’ont jamais vu le snapshot que j’ai fait du ghetto. Donc ça a fait un choc. Il y en a une qui m’a dit : « J’ai l’air d’un singe quand je suis dans le ghetto ». Une autre m’a dit : « on a l’air d’animaux de brousse ». Que des mots qui étaient dans la déshumanisation alors que sur les portraits, elles s’étaient trouvées belles à l’époque. « Tu vois ton film, ça montre que l’on peut changer. Tous les gens disent que l’on peut pas changer, qu’on va rester aux mêmes choses. Et là tu montres qu’on peut changer parce qu’on est plus les mêmes choses par rapport à ça », m’ont-elles toutes dit (…) C’est pas du tout le cœur du film qui les intéressait mais plutôt la relation entre le ghetto et la Casa. Elles sont devenues quelqu’un à la fin du film et c’est ça qui les intéressait.

Pensez-vous que votre film va sensibiliser les autorités ivoiriennes voire africaines à la cause de ces femmes ?

Je vais vous dire très brutalement les choses. Je pense que tout le monde, que ce soient des organismes publics ou privés se fiche de ces filles (…) Plein de fois, j’ai entendu dire : « tu viens filmer nos déchets sociaux ». Je pense qu’elles resteront pendant très longtemps des déchets sociaux. Il faudrait une espèce de révolution qui commencerait déjà par rendre la scolarité des filles obligatoires (…) Dans les familles, on ne considère pas important de scolariser les filles. Dès l’adolescence, dès qu’elles sont pubères, elles sont mises dans des systèmes de contrôle extrême qui peuvent tourner à la violence parce qu’on veut contrôler le sang, la valeur symbolique du sang dont elles sont toutes activement porteuses. Et les hommes ont encore le droit de frapper leurs enfants et les filles, en particulier, sont les victimes de ces violences familiales. Je pense que dès qu’une fille va à l’école, peut-être qu’elle sera frappée beaucoup moins qu’une fille qui est au service d’une mère ou d’une tante. En effet, on place souvent les filles et dans ce système de « confiançage » comme on dit là-bas, elles deviennent des demi-esclaves. on connait bien le système. Donc tant que ça, ça ne changera pas, on pourra faire ce qu’on voudra, rien ne changera.

On parle aujourd’hui d’une Afrique émergente. Quel regard portez-vous sur le continent ?

Moi je reste sur ma petite lorgnette. Je travaille beaucoup du côté des pauvres, des sans-voix dans les bidonvilles, dans les ghettos et là je trouve que c’est pas du tout émergent. Quand on regarde la Côte d’Ivoire par cet angle là, on voit bien les fossés. La différenciation sociale se creuse de manière violente, tragique. Ça fait 17 ans que je travaille là-bas et j’avais l’impression quand je suis arrivée qu’il y avait un système informel qui fonctionnait, qui faisait que toute le monde pouvait avoir, à peu près, une petite boutique, un petit business, etc…Ça existe de moins en moins. Les pauvres sont de plus en plus pauvres et pour dire banalement les riches de plus en plus riches avec une élite qui creuse le fossé des inégalités. Et c’est une Afrique…non du moins une Côte d’Ivoire de plus en plus inégalitaire.

Avez-vous un sujet particulier sur lequel vous travaillez ou envisagez de travaillez dans un futur proche ?

Ces filles, ces filles, ces filles…Les Go, les Go, les Go.

Cette photo ci-dessus est notre coup de cœur. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Blancho. C’est Blancho qui pose pour moi. Elle vient de fabriquer ces jolies boucles d’oreilles (…) Elle me regarde avec fierté. C’est ses premières boucles d’oreilles.

Découvrez le travail d’Eliane De Latour sur son site internet : ELIANE DE LATOUR

Eliane De Latour likes talking about « Girls » and this is one of her favourite subject. The Director of Bronx-Barbès is back with a moving documentary on women prostitution in Abidjan. In « Little Go Girls« , she captured their everydaylife and tried to bring some light and humanity in the life of  those beings considered as social litters by the Ivorian society. She is interested in how « people socially relegated are succeeding in rebuilding themselves as persons by their dreams, doubts, capacity to innovate and interact with  and against the society that has excluded them. We wanted to know more about this documentary so we met the Director.

How did the idea of producing a documentary depicting women prostitution in Abidjan come out to you ?

The idea did not come into my mind instantly. I first tried to find a place in the ghettos where those girls were selling themselves. As an anthropologist, we aim at getting a place that is justified and obviously bringing something in it. Curiously, photography has provided me that place. I have become the photographer of the ghetto. I captured everybody and I gave them the pictures each time I came back. I have been dealing with this system of exchange in the gettos for two years. At that time, I didn’t think that much …except doing my job as an ethnologist, doing interviews whenever I could and being able to work on that ghetto prostitution economy. That is a particular economy…At the end of those two years I offered the girls the oppotunity  to have their portraits exhibited. As they didn’t know what I was talking about I explained them. I just wanted to have their agreement. After those two years, I could have gone away with all my pics and made an exhibition behind their back. They wouldn’t have been aware. I didn’t want that.  I just wanted something legal based on their consent. So I had them signed a piece of paper in which I wrote our little agreement (..) Among all the girls I saw, 53 ones confirmed their consent. The other ones refused. I told them they  were free to accept the deal or not. I selected 35 girls for the exhibition. Just  a question of photo choices. When I came back after the war, I only found 22 of them. It took me 6 months to build the « Casa des Go » project and I lost 12 of them. At the end of the project 4 of them have stayed and are still there with me.

You shot those girls from the inside with simplicity and accuracy. Is that the lens of the anthropologist which is guiding us all along this documentary ?

Yes, of course…but not only. Well, I don’t know what the lens of the anthropologist is. That would mean, in other words that there are a scientist lens and a human one.  Let me tell you how I build my  lens. I think there are anthropologists whose purpose is to do an essay, a book, a conceptual subject, carrying their lens in a particular way. Mine is different from those anthropologists as I have to take the image and the sound into account. A soon as you deal with cinema and photography, the image feeds on a silence, a blink of an eye, an hesitation. And that thing, those who are working with a subject based on relationship will not be able to see it.

So you have the lens of the anthropologist and the one of the filmmaker and photographer…

…and the one of the human also (laughs)

How did you succeed in building a relationship of trust with those women to the point that they accepted to be naked once again in front of your camera ?  

They have been seeing me wandered around the ghetto for two years. And then I came back three years after the war. They were surprised and said : « But we all forgot you ».They didn’t even think about those photos. They were touched because I was back with the money I got from the photos. One of them asked me « why I didn’t keep the money for myself ». « We did both this work. Those photos belong to you and I. That is natural », I answered. Something inside of them just clicked and changed the relationship because I kept my promises.It was then that they started to drop things. They let me get into their inner circle and we rejoiced in a great and constant relationship of familiarity, closer than before, even outside the camera. They knew the camera was there but in fact,  it was I. They didn’t want to make a show-off or being shy or withdrawn in front of me. They were  like they were. When they saw the movie on January, they said :  « You shot us like we are, natural. We are natural ». They were amazed I could capture that. 

Do you think they have become aware of their situation during the screening ?

The film was appreciated. I thought that beauty was the only thing that interested them. I was wrong. At the beginning, with the photos, they showed concerns about beauty and that was the reason of the exchange as I brought beauty in a place where there was none.  I thought the film would have had the same impact on them. But not at all. That was not the important thing. It was,   instead, the link with the early photos from the ghetto. The portraits I shot in the ghetto were decontextualised  and they received just a photo against a black plastic…All of a sudden, those portraits had been brought to a context that was familiar to them …but they had never seen it. They never saw the ghetto snapshot I did. So it was kind of shocking to them. One of them said : « I look like a monkey when I am in the ghetto ». Another one said : « we look like bush animals ». They only used words that were part of dehumanisation while they had found themselves beautiful before with the portraits. « You see, your movie proves we can change. People say not. We will remain the same things. And then, you show that we can change because we aren’t the same things compared to that », they all said to me (…)  They weren’t interested about the heart of the film but rather the relation between the ghetto and the Casa. They became « someone » at the end of the movie. That was what interested them most. 

What about the Ivorian or the African authorities ? Do you think they will raise awareness to the case of those women when they see your documentary ?

Let me put it bluntly. I think people don’t care about those girls, whether they are public or private organisations (…) Many times I heard that : « you are here to shot our social litters ». I think they will remain social litters for a long time. A kind of revolution should be necessary and the first step is to make eduction compulsory for all girls (…) Families do not consider important to provide schooling for girls. As soon as they reach puberty, they have them got into systems of extreme control that can turn violent because they want to control blood, the symbolic value of blood which they actively bring. In addition, men still have the right to beat their children and girls, particularly,  are victims of domestic violence. To my mind, as soon as a girl goes to school she will be beaten less than a girl who stays at the mother or the aunt’s service. Actually, girls are often placed and in that kind of « trustworthy » system, as we say there, they become half bondservants. We know the system perfectly.So as soon a s things does not change, we could do whatever we want, nothing will change.

We often talk about an emerging Africa. Could you share your thoughts on the continent ?

I am looking at it from my prism. I am working a lot on the side of the poor, the voiceless from the slums, ghettos and I think it is not an emerging continent at all. If we consider the Ivory Coast from this angle, we can perfectly see the gaps. Social differentiation is  dramatically growing. I have been working there for 17 years and I had the impression when I arrived there that there was an informal system that was working well. One could have a small shop shop, a small business, etc..There are fewer and fewer. Poor people are poorer and  rich people are richer  with an elite that is widening the inequality gap. And this is an Africa…or at least an Ivory Coast more and more unequal

What are you working on now and what are you planning to work on in the future?

Girls, Girls, Girls…Gos, Gos, Gos.

The picture above is our crush. Could you tell us more about it ? 

Blancho. Blancho was modelling for me. She had just made those beautiful earrings (…) She looked at me with great pride. Those were her first earrings.

 Discover Eliane De Latour’s work on her website : ELIANE DE LATOUR

« LITTLE GO GIRLS » d’Eliane De Latour

« Little Go Girls », le nouveau film documentaire d’Eliane De Latour sort en salle mercredi 9 mars 2016. Après avoir trainé ses guêtres dans les ghettos d’Abidjan, l’anthropologue et cinéaste ouvre une fenêtre sur la prostitution des femmes ivoiriennes.

Interview d’Eliane De Latour à venir…

Découvrez la bande annonce – Discover the trailer :

 

Eliane De Latour’s new documentary, « Little Go Girls », will be released in theaters on wednesday 9th March 2016. After wandering around the ghettos of Abidjan, the antropologist and filmmaker opens a window on the Ivorian women prostitution.

Eliane De Latour’s interview coming soon…

 

 

 

Masques, le documentaire d’Apsita Berthelot-Cissé

Photo Copyright ©Terre Rouge

Masques, le film réalisé par Apsita Berthelot-Cissé sera projeté en avant-première parisienne le 3 novembre prochain au Lincoln. Le documentaire nous invite à une immersion totale au coeur du Carnaval guyannais et nous fait vivre de l’intérieur les codes, les coutumes.

Cet évènement réputé être l’un des plus longs au monde accueille des personnes de tous horizons qui vont échanger, plaisanter, et se laisser tenter par des jeux de séduction sous couvert de l’anonymat. Le masque, élément central de la manifestation permet à chacun de transgresser les interdits et de vivre, le temps d’une fête, une expérience inouïe. C’est ce masque qu’Apsita tentera de faire tomber en suivant le quotidien de personnages au sein du carnaval.

La projection sera suivie d’un débat avec la réalisatrice.

Bande-annonce / Trailer :

« Masques, the film directed by Apsita Berthelot-Cissé will be premiered at the Lincoln cinema next 3rd November in Paris. The documentary invites us to a total immersion at the heart of the Guyana Carnival and lets us experience codes and costums from the inside.

This event, considered as one of the longest one in the world welcomes people from different backgrounds who are going to exchange, joke and succumb to the temptation of game seductions on condition of anonymity. The mask which is a central element of the show allows each person to transgress taboos and have an unprecedented experience during the celebration. That mask is the one Apsita will attempt to have it dropped while following the everyday life of some characters within the Carnival

Projection followed by a debate with the Director.

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Dakar ta nostalgie, un film de Florence Arrigoni

Dakar, ta nostalgie, réalisé par Florence Arrigoni sera diffusé en avant-première sénégalaise, le 3 novembre 2015 à l’Institut Français de Dakar. Le documentaire, dont la sortie en salle est prévue en France le 6 janvier 2016, nous plonge dans les rues grouillantes de Dakar et nous amène à prendre conscience de la fragilité de la vie en Afrique.

« Quand je parle du sujet de mon film, beaucoup pensent que tous ces Africains dont je parle meurent du sida, alors que la première cause de mortalité est le paludisme ! En Afrique, près de 1200 enfants en meurent chaque jour ». Ce constat, aussi navrant soit-il reflète la triste réalité des pays africains. Une réalité à laquelle a été confronté la réalisatrice au cours de ses différents voyages professionnels dans la capitale depuis 1995. « Plongée ainsi dans la vie quotidienne sénégalaise, j’ai réellement pris conscience de ce que signifiait tomber malade pour la majorité des Sénégalais, sans travail, sans argent. C’est au fil du temps, en voyant mes amis décéder les uns après les autres, qu’est née mon envie de réaliser ce film ».

Ce documentaire qui est la première réalisation de la productrice (F. Arrogini a produit une quarantaine de documentaires) est un hommage à tous les sénégalais disparus faute de soins mais aussi à ceux qui continuent de se battre pour vivre.

Dakar, ta nostalgie, racontée par Florence Arrigoni  avec Clémentine Célarié en voix off / Dakar ta nostalgie, related by Florence Arrigoni with Clémentine Célarié as a voice-over.

Institut Français
86 rue Joseph Gomis – Dakar – Sénégal

3 novembre 2015 at 6:30 pm

Espace Saint-Michel
7 Place Saint-Michel – 75005 Paris – France

Sortie du film le 6 janvier 2016

« Dakar, ta nostalgie » directed by Florence Arrigoni will be premiered at the French Institute in Dakar, on 3rd November 2015. The film documentary whose release in France is scheduled on 6th January 2016, leads us into the crowded streets of Dakar and raises awareness on how fragile life can be in Africa.

« When I touch on the topic of my movie, many people think that all those Africans I am talking about are dying of AIDS while the primary cause of death is malaria ! In Africa, some 1200 children die of it every day ». This observation, as distressing it is, reflets the sad reality of African countries. A reality the Director has to deal with all along her different business trips to the capital since 1995. « Immersing myself in the Senegalese daily life, I have become aware of what it means to get sick for the majority of Senegalese people with no job and no money. Over time, I have seen my friends dying one after another. That is where my desire of directed this film was born ».

This documentary which is the producer’s first movie as a Director (F. Arrogini has already produced about 40 documentaries) is an homage to all the Senegalese people who died for lack of medical care but also to those who keep on fighiting for their life.

Institut Français
86 rue Joseph Gomis – Dakar – Sénégal

3rd November 2015

Espace Saint-Michel
7 Place Saint-Michel – 75005 Paris – France

Film’s release 6th January 2016